Ouvrir les PME africaines à l’export !
Ouvrir les PME africaines à l’export !
A la fin de février 2020, lorsque la délégation WinstantPay arriva à l’aéroport de Lomé, le scan de la température corporelle de ses membres fut la première condition de l’entrée sur le territoire du Togo.Très tôt, l’Afrique s’est adaptée à la crise sanitaire. Bien avant, COVID-19, la persistance du paludisme, la dangerosité d’Ebola ont contribué à renforcer les capacités de défense, mais aussi la conscience de périls continentaux, de manière beaucoup plus affutée qu’en Europe ou en Amérique du Nord et du Sud.
Grâce à l’action des populations et de leurs dirigeants, l’Afrique a été relativement moins touchée que le reste du monde. Les Chefs d’Etat se sont rapidement concertés pour élaborer des stratégies communes. Des mesures adaptées au contexte local ont été prises, notamment en adoptant des mesures sécuritaires précoces. Dans tous les secteurs de la vie sociale, des mesures d’accompagnement semblent avoir limité les dégâts.
Dans le secteur de l’économie, si l’action de Jack Ma fut déterminante, les entreprises se sont montrées innovantes : donations financières, de masques, de matériels, de caméras thermiques. Certains entrepreneurs ont même vu dans la crise « une opportunité pour réinitialiser l’Afrique ». La société civile a mobilisé les ressources des nouvelles technologies et internet : santé, enseignement.
Cependant, si la crise sanitaire a été maîtrisée, le choc économique sera inévitable. La croissance africaine devrait se rétracter fortement entre 2019 et 2020. Le FMI prévoit une récession historique du continent constituant une menace pour les progrès effectués en faveur du développement durable. Les pays qui dépendent du tourisme et des matières premières seront les plus touchés.
Les catégories les plus vulnérables, les acteurs de l’économie réelle, le secteur informel, les très petites entreprises (TPE) et les moyennes entreprises (PME/PMI) seront sérieusement fragilisés. Or, une grande part de l’économie africaine repose sur le secteur informel qui concerne 75% de la population et 90% des entreprises et dont dépendent 85% des emplois et 20% du produit intérieur brut. Ce secteur devra être soutenu en priorité parce qu’il est la clé de voûte de toutes les opportunités de croissance, de développement économique et social et de lutte contre la pauvreté. Le challenge risque d’être difficile à relever.
Avant le COVID-19, les TPE/PME/PMI africaines se heurtaient à plusieurs obstacles à leur développement : prédominance de l’informel, difficultés d’accès des chefs d’entreprises et des salariés aux financements, accès difficile à des services d’appui et de représentation, complexité des démarches de création d’entreprises créant ipso facto la préférence pour la non-déclaration formelle, etc.
Avant le COVID-19, les facteurs de leur développement étaient connus. En septembre 2014, à Kigali – Rwanda - le quatorzième Forum mondial pour le développement des exportations (World Export Development Forum) pointait trois conditions de la réussite des PME/PMI africaines.
Un meilleur environnement des affaires et un cadre réglementaire propice aux affaires est la première condition. Dans ce domaine, il revient aux politiques de prendre l’initiative.
Le deuxième facteur de réussite est l’intégration régionale en facilitant le commerce transfrontalier. Les échanges intra-africains sont encore trop faibles, 5 à 7 fois moins développés qu’en Europe ou en Asie.
Le troisième ingrédient de la réussite est l’inclusion financière des PME africaines, même si pour elles, l’obtention d’une ligne de crédits bancaire restait et reste encore souvent impossible.
Parmi les propositions de Kigali, la révolution du paiement mobile était annoncée comme une possibilité pour les PME qui souhaitent se lancer à l’export. La finance par la technologie favorise l’envoi et la réception d’argent depuis l’étranger via un mobile, sans nécessairement disposer d’un compte bancaire. Si le paiement mobile a poursuivi sa croissance en Afrique, les PME peinent toujours à procéder à leurs transactions internationales. La période post COVID pourrait leur offrir de nouvelles opportunités.
Sur la planète, la crise du COVID-19 a stimulé les ventes mondiales de commerce électronique. En avril, le secteur de la vente au détail en général a connu une croissance de 209% par rapport à la même période l'an dernier. Amazon a vu les ventes au détail en ligne augmenter de 24%. Le 1ermai, Paypal a connu la plus grande journée de transactions de l'histoire de l'entreprise.
L’Afrique de l’après COVID-19, gagnerait à accompagner cet engouement. Certes, sur le continent, le e-commerce n’est pas nouveau. Depuis 2013 la plateforme Jumia, spécialisée dans la vente au détail, bat sans cesse des records de vente. Mais elle peine à atteindre la rentabilité et reste à la recherche d’un modèle aussi performant que ceux de Alibaba et Amazon.
Pour les entreprises africaines, la création de bourses de marchés électroniques peut être une solution pour donner un accès instantané aux marchés internationaux des produits de base, des actions et de l’argent du monde entier.
La création de plateformes spécifiques à l’exportation des PME constitue une autre opportunité. Notre réseau WinstantPay Network promeut les plateformes Leap2Shop (L2S) qui sont des market-place synchronisées au wallet WinstantPay.
Elles permettent aux petits producteurs locaux, TPE et PME/PMI de vendre des produits et des services sur le marché transfrontalier, régional et international, sans avoir à engager les procédures de création d’un compte bancaire à l’étranger ni à supporter les coûts inhérents à une transaction bancaire.La liaison d’une carte VO2 Tech, d’un code QR ou d’un support NFC au wallet permet d’accepter les transactions de wallet à wallet en se dispensant de l’usage d’une carte de paiement.
Plusieurs de nos partenaires africains en quête d’exportation de produits et services se sont déclarés intéressés par l’ouverture de plateformes L2S.
GILLES KLEIN - Managing Director Europe - Africa
About WinstantPay
WinstantPay is a global payment network providing merchants and individuals a reasonably priced global final payment in an instant, in any currency, anywhere, anytime, with integrated anti-money laundering (AML) compliance that reduces time, costs, risks associated with payments. Serving financial institutions of all sizes for the last 18 years with financial services, software development, and business support, WinstantPay is also a founding member of WorldKYC-AML. For more information on how WinstantPay can deliver cutting edge business,
visit our website and follow us on
Linkedin,
Twitter,
Facebook,
YouTube,
Medium,
and Github.